La Ville de Lausanne prévoit un déficit de 62,3 millions de francs dans son budget 2025, malgré une légère amélioration par rapport à l’année précédente. Cette situation financière préoccupante est aggravée par des dépenses discutables, notamment les subventions accordées pour l’achat de vélos électriques et de leurs batteries.
Depuis plusieurs années, la Municipalité encourage l’acquisition de vélos électriques en offrant des subventions couvrant jusqu’à 50% du prix d’achat, avec un plafond de 1’000 francs pour les jeunes de moins de 25 ans et les bénéficiaires de subsides à l’assurance-maladie. Pour les autres citoyens, la subvention est de 15% du prix d’achat, plafonnée à 400 francs. Bien que ces mesures s’inscrivent dans le Plan climat de la Ville, visant à promouvoir la mobilité douce et à réduire les émissions de CO₂, leur pertinence est discutable dans le contexte actuel de déficit budgétaire.
Entre 2013 et 2023, près de 7’900 subventions ont été allouées, totalisant environ 3,5 millions de francs. La Municipalité a récemment décidé de prolonger ce programme jusqu’en 2026 et d’élargir les critères d’éligibilité, incluant désormais les vélos électriques pouvant atteindre 45 km/h et augmentant le soutien pour l’achat de vélos-cargos et “longtail”.
Il est essentiel de rappeler que ces subventions sont financées par le Fonds lausannois pour l’efficacité énergétique (FEE), alimenté par une taxe sur la distribution d’électricité. Ainsi, tous les consommateurs d’électricité contribuent à ce fonds, qu’ils bénéficient ou non de ces subventions.
Dans un contexte où la population lausannoise est déjà lourdement imposée, il est légitime de s’interroger sur la pertinence de telles dépenses. La Ville, confrontée à un déficit budgétaire conséquent, devrait prioriser une gestion rigoureuse des finances publiques et s’abstenir de financer des achats privés, même sous couvert d’initiatives écologiques.
Il est temps que la Municipalité reconsidère ses priorités budgétaires et cesse d’imposer aux contribuables le financement de mesures dont l’efficacité réelle reste à démontrer. La responsabilité financière et le respect des deniers publics doivent primer sur des initiatives coûteuses et potentiellement inefficaces.
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Enzo Malorgio
Membre du Comité directeur des Jeunes UDC Suisse
Co-rédacteur en chef du journal "L'IDÉE" des Jeunes UDC Suisse pour la Romandie
Secrétaire général des Jeunes UDC Vaud
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